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Le Père Tout-Puissant

Le Sacrifice du Christ

 

1 - le mot « sacrifice » est très utilisé dans la tradition des Églises chrétiennes à propos de la mort et de la résurrection du Christ ; autrement dit à propos du salut ou de la « rédemption » du monde : on parle ainsi très couramment du « sacrifice de la croix ».

 

2 - cette manière de dire est conforme à la lettre de l'Écriture. Il faut cependant éviter toute équivoque à ce sujet et ne pas interpréter le mot « sacrifice » dans un sens qui ne serait pas chrétien. On trouve en effet des manières de dire qui semblent supposer que le Fils serait victime de la méchanceté, de la rigueur, de la « colère » du Père.

 

3 - si les chrétiens ont utilisé le mot sacrifice pour parler de la pâque du Christ, c'est par comparaison entre la première et la nouvelle et éternelle Alliances. Dans la première Alliance, le sens de l'agneau pascal était le signe de la foi et de la consécration du peuple d'Israël à son Dieu. De même, la pâque du Christ a réalisé le « passage » de toute l'humanité dans la communion avec le Père. C'est cette ressemblance, cette analogie, qui est à la base de la comparaison entre les deux événements et ce qui a fait dire aux chrétiens que la mort-exaltation du Christ était le véritable sacrifice. On ne peut donc pas réduire le sacrifice « de la croix » à la seule agonie et à la mort de Jésus, au seul sang répandu.

 

4 - nous savons (cf. Fiche « sacrifice ») que l'essentiel du sacrifice n'était ni la mort ni la destruction de la victime mais un rite symbolisant la foi-obéissance du peuple de Dieu et la communion donnée par Dieu à ce peuple. En ce sens, le sacrifice du Christ, parfait obéissant, est le sacrifice parfait. Cela est exprimé dans les textes du Nouveau Testament par la notion de « foi ». (Voir, par exemple, les notes de la traduction œcuménique de la Bible sur les textes suivants : Rom. 3,25 ; Gal. 2,16 et 2,26. Voir aussi 1 Tim. 6,13.)

 

5 - on parle parfois pour les fidèles, de participation au sacrifice du Christ. On participe à ce sacrifice par la foi. Cette foi met toute sa confiance en Dieu et son amour et renonce donc à l'autosuffisance. C’est bien une « mort » à la fermeture sur soi, à tout égoïsme. Le vrai sacrifice est donc confiance à l'amour du Père et conformité à sa volonté d'amour. Le vrai sacrifice, c'est l'amour. Cet amour peut entraîner la souffrance et aller parfois jusqu'à la mort comme c'est le cas pour Jésus, mais ce n'est ni la souffrance ni la mort qui en elle-même constituent le sacrifice : c'est la foi.