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l’Écriture donnée par Dieu

LA VIERGE MARIE, SUJET DE DIVISION

 

1- La Vierge Marie est, chacun le sait, un des sujets sur lesquels les chrétiens sont divisés.

Les divisions existent aussi bien entre catholiques et orthodoxes qu’entre catholiques et Eglises issues de la Réforme du XVI° siècle.

Il faut remarquer que les Réformateurs, s’ils se sont élevés, à juste titre, contre les déformations superstitieuses n’ont pas attaqué pour autant la vénération  de la Mère du Christ. « Je voudrais qu’on évacue totalement le culte de Marie, seulement à cause de l’abus qu’on en fait » Luther.

Mais la situation actuelle dans notre pays dépend moins des Réformateurs (Luther, Calvin) que de la situation de persécution qui a suivi en France la Révocation de l’Edit de Nantes. Les forces royales obtenaient des abjurations par la violence et contraignaient en certains cas leurs victimes à professer une dévotion à Marie. On comprend que cela ait laissé des traces dans les mémoires collectives.

Par ailleurs, dans ce climat de luttes, la dévotion ou la non-dévotion à Marie sont devenues des éléments identitaires. D’où, des majorations positives chez les catholiques, des majorations négatives chez les Réformés.

Les abus sont sans doute inévitables. Les croyants ne peuvent s’y résigner.  Ils doivent se souvenir que ces abus ont été la cause des déchirures de l’Eglise.

 

2- Le rôle de l’enseignement de la foi, c’est d’être fidèle à la foi en débusquant ces majorations.

Le but à atteindre n’est pas une doctrine « moyenne » qui n’aurait aucun souci de fidélité : il est de permettre à chacun de vivre ces différences sans en faire des motifs de séparation. Cela est atteint si ceux qui n’adoptent pas la position de leur frère, s’abstiennent de déclarer cette position contraire à la foi.

Bien entendu, le souci d’être fidèle doit amener à repousser des attitudes qui ne sont pas fondées dans la foi mais bien dans l’opposition que connaissaient, et hélas connaissent encore, les communautés séparées.

 

3- Aujourd’hui les positions ont perdu, au moins au niveau des spécialistes, la violence dans l’opposition. Mais cette attitude n’est certainement pas acquise dans les communautés. Les mouvements identitaires actuels, la persistance de certaines formations des jeunes continuent d’alimenter des caricatures. On sait que pour être soi-même, il arrive que nous cherchions à ressembler à la caricature que l’autre fait de nous. Il ne, faut pas laisser dire que la règle dans l’Eglise catholique c’est d’adorer la Vierge Marie ou que dans la foi protestante la règle est de n’en tenir aucun compte. Des textes communs ont été élaborés, textes dont ces fiches tiendront compte, établissant un consensus sur la Vierge Marie. Les deux principaux sont le texte du groupe des Dombes et celui des travaux catholiques – anglicans.

 

4- Il faut noter que le XIX° siècle a connu dans le catholicisme une sorte d’explosion en rupture avec les siècles précédents. Il y avait une réaction romantique contre la sécheresse du siècle des Lumières et les prédications plus ou moins terrorisantes. On peut aussi noter une réaction contre le « protestantisme » vrai ou supposé. Cf. Supra : les caricatures.

 

5- Il y a une langue de la fidélité chrétienne. Elle comprend peu de mots : « Voici la servante du Seigneur » « Mon âme exalte le Seigneur » « Faites tout ce qu’il vous dira ». Les premières générations chrétiennes ne se souciaient sans doute pas de savoir ce qu’avait dit Marie : elles voyaient en elle la première disciple. De ce qu’on disait d’elle, elles concluaient que ces mots étaient la langue des disciples, une langue maternelle.

 

6- Marie « témoin de l’obéissance de la foi » catéchisme de l’Eglise catholique.