1- Il y a dans le cœur de l'homme un désir spontané d'unité, de communion, de paix. Cela explique le succès du mot "œcuménisme".
2- Ce désir, comme toutes les réalités humaines, est ambigu. Il véhicule avec
lui de l’authentique et de l’inauthentique. C'est ainsi qu'il peut conduire à
une unité extérieure, forcée, parfois imposée. Les persécutions, les guerres de
religion entre chrétiens sont connues de l'histoire.
Ce désir peut conduire aussi, par impatience et
méconnaissance de la réalité des Eglises, à de nouvelles divisions: ceux qui ne
veulent pas de cette unité, se séparent.
Il peut aussi aboutir à une sorte de fausse résignation: puisque le but
est si difficile à atteindre, à quoi bon faire des efforts?
3- Il faut aussi prendre conscience que des personnes mais aussi des communautés
et des Eglises chrétiennes rejettent l’œcuménisme vu comme une initiative
humaine pouvant conduire, par concessions mutuelles à être infidèle à la foi
chrétienne.
4- La seule manière de palier à ces dangers, c'est que les chrétiens soient soucieux
d’être fidèles à l’appel et donc au
désir de Dieu. Ils cherchent à s’entraider mutuellement, à être fidèles non
pas d'abord à leur désir spontané mais à la volonté de Dieu.
Le "Notre Père" nous fait partager les désirs de Dieu : Que ton Règne
vienne, que ta volonté…
Que nous puissions prier ensemble le Notre Père est un don de la miséricorde de
Dieu qui nous engage sans doute plus que nous ne le pensons spontanément ?